◊ Les coiffures africaines
se coiffer est un Art en Afrique
Les coiffures constituent une des expressions plastiques les plus intimes d’un héritage qui plonge profondément ses racines dans les traditions africaines tant pour la hiérarchie sociale, la beauté, le veuvage, le mariage, la guerre, le sexe.
La texture des cheveux, qui permet toutes sortes d’interventions, fait de la coiffure la plus variée et la plus complexe des parures.
Si dans quelques sociétés hommes et femmes se rasent entièrement le crâne, nombreuses sont celles qui préfèrent sculpter la chevelure: les Kikuyus du Kenya se rasent le dessus de la tête, ne conservant qu’une petite touffe sur la nuque; certaines populations du Congo démocratique (République démocratique du Congo) réservent plutôt un ovale sur le front; les Peuls Bororos du Cameroun gardent une mèche nattée au sommet du crâne.
Les formes de coiffures peuvent atteindre une grande complexité, tel le savant cimier des femmes peules. Souvent, le temps n’est pas compté pour satisfaire le besoin de parure. Ainsi, les femmes africaines passent des heures à faire tresser leur chevelure en de fines nattes;
les femmes karamojongs de l’Ouganda mettent des années à édifier leur coiffure et sont amenées à dormir avec un trépied en guise d’oreiller pour ne pas abîmer le fruit d’un si patient travail.
Les jeunes hommes koniaguis de la Guinée forestière sont coiffés de cimiers semblables à ceux des Peuls. Les Chillouks du Soudan se pétrissent les cheveux avec de la boue et réussissent, après séchage, à modeler de remarquables formes. Les femmes noubas, du même pays, portent une coiffure parsemée de petites coques d’argile rouge. En Angola, certains peuples empâtent la chevelure des femmes dans un mélange de terre et d’huile végétale.
La coiffure est souvent agrémentée de postiches en fibres végétales, de plumes d’oiseaux, de peaux, de fourrures ou de cornes. Les plumes, en partie à cause de leur légèreté, sont très largement utilisées dans les coiffures, postiches ou non, en Afrique. Les coquillages, coquilles d’œufs d’autruche et divers autres objets d’ornement sont également associés aux coiffures, mais ces parures laissent de plus en plus la place à la verroterie et aux matières plastiques d’importation.
Le tissage consiste à tisser avec les cheveux des cheveux synthétiques, en associant tresses et fil à cheveux.
Les tresses
Je me suis souvent faite tresser, en Afrique et hors de l’Afrique. Pour vouloir se faire tresser, il faut avoir beaucoup de patience, car celà dure des heures, voir une ou deux journées. Tout dépend de la longeur des cheveux et de la grosseur des tresses. Personnellement ça a pris souvent toute la journée. Et le résultat est sublime. Mais le problème qui se pose, lorsque vous ajoutez des mèches synthétiques à vos cheveux, ce qui fait que la tresse tient mieux, car ayant des cheveux métissés, les tresses se défont facilement, c’est que c’est très lourd pour le cou et on peut attraper ainsi un terrible mal de cou, et de dos. Mais la plupart du temps, le problème ne se pose pas et la femme africaine est resplendissante avec ses tresses qu’elle garde, un bon moment avant de tout défaire et recommencer.
Tresser est un art, qui demande connaissance et doigté. Il y a maintes façons de se faire tresser. Certaines femmes tressent en vous tirant les cheveux, alors qu’avec d’autres vous ne sentez presque rien. Il faut toutefois dans les deux cas, ne pas avoir un cuir chevelu très fragile. Il faut bien dire qu’en Afrique, étant donné les cheveux qu’on a, les tresses sont le seul moyen de rester bien coiffée, quand on est une femme, à moins d’avoir les cheveux très courts, d’aimer porter un afro, ou de se faire défriser. En Afrique de l’Ouest, on aime faire des dessins avec les cheveux; je me suis faite tresser au Nigéria et j’avais plein de ronds sur ma tête, avec des tresses très très fines; mais aussi avec des mèches et des tresses bien plus grosses; une autre coiffure toute aussi jolie. En Afrique Centrale, on a tendance à faire des sillons; une coiffure simple et qui se tient. En voici quelques-unes que je vous laisse admirer.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire